VIDEOCULTURE

Comment la vidéo a intégré notre culture

La vidéo partout, tout le temps

Nous sommes à l’ère du foisonnement, la vidéo est partout, à toutes les sauces, infos, divertissement, tutoriels, jeux vidéos, nous sommes tous face à un écran qui donne accès à des milliers de vidéos.

Le choix est imposant, gigantesque, difficile.

Tous les utilisateurs d’internet sont amenés à regarder des vidéos, quelles soient subies ou choisies.

La vidéo a intégré notre culture, rapidement et durablement.

Au delà des Youtubers célèbres, prenons un exemple fascinant : Fabrice Luchini. La majorité des francophones connaît Fabrice Luchini. Comme comédien il est plutôt actif et quelques-uns des films auxquels il a contribué resteront des références de notre époque. Mais il est aussi très connu pour ses apparitions médiatiques. Il mène une sorte de double (ou triple) carrière. Fut un temps, il était impossible de revoir ces moments enivrants d’euphorie. Aujourd’hui, on peut passer une journée entière devant ces extraits d’émissions de télévision ou de radio. Des vidéos qui totalisent des millions de vues. Ce succès est facile à comprendre, Fabrice Luchini incarne parfaitement la personne que l’on veut voir parler. Le lire ne serait pas inintéressant, l’entendre est agréable, le voir est assez extraordinaire. Au-delà du discours, le voir permet de capter son intensité et son énergie. Le voir permet une lecture corporelle du discours. Voir parler les gens c’est presque être en leur présence. La vidéo, en plus d’être toujours accessible et disponible, fournit un rapport immédiat aux corps et aux décors. Les informations contextuelles fournies par une vidéo font appel à notre lecture culturelle, tout en l’enrichissant. Cette collection de vidéos de Fabrice Luchini sera peut-être un jour la principale trace qu’il aura laissée, ou du moins la plus facilement et rapidement accessible.

 

Les attentes du public

On ne cherchera pas à définir ce que le public attend. Certains n’attendent rien et prennent ce qui vient, d’autres vont de lien en lien, d’autres encore cherchent des choses très précises.

Cette dernière catégorie est soucieuse de trouver ce dont elle a besoin. Existe-t-il, dans cette immensité, une source de vidéo qui répond à mon attente ? Quelqu’un a-t-il produit, fabriqué, assemblé les vidéos dont j’ai besoin ? Lorsque l’on trouve une bonne source de vidéos, on est content, on a passé du temps, on a vagabondé de lien en lien, on a presque perdu son temps, mais au final on trouve un producteur qui nous a compris. On a trouvé le gars qui teste les fers à repasser de façon impartiale et complète, celui qui sait de quoi il parle et qui en parle bien. Évidemment si une connaissance nous demande où trouver de bons tests de fers à repasser on saura quoi lui dire, surtout que peu de temps avant il nous avait fourni le nom d’une chaîne Youtube parfaite pour choisir une paire de skis.

 

Le temps de la maturité

La vidéo est passée dans notre culture, le programme vidéo précis, drôle et efficace est devenu notre culture. Nous sommes à la recherche des ces programmes. Le temps de la quête infinie de la bonne vidéo est en voie de disparition. La maturité n’est pas encore là mais la qualité générale de l’offre vidéo augmente à grand pas. En France le CNC (Centre National du Cinéma) vient de créer un département de soutien aux Youtubers, avec une enveloppe de 2 millions d’euros. Les chaînes de qualité sont largement partagées et les grandes institutions prennent très au sérieux leur présence via la vidéo.

Lorsque l’on est une organisation ou une entreprise, autant être ce nom que les internautes, à la recherche d’une offre vidéo de qualité, vont s’échanger.